Depuis que je m’intéresse aux claviers mécaniques, il y a toujours eu une petite frustration avec les claviers TKL ou compacts : l’absence d’un pavé numérique. C’est pratique pour le gain de place… mais dès qu’il faut saisir des chiffres à la chaîne, on regrette vite sa disparition.
C’est là que l’Epomaker EK21 entre en jeu. Ce pavé numérique 20 touches avec molette en aluminium n’est pas un simple accessoire : c’est une extension à part entière, pensée pour les pros, les gamers et tous ceux qui veulent à la fois confort, personnalisation et design.
Epomaker EK21
Les plus
- Construction sérieuse avec mousse et gasket-mount.
- Switches lubrifiés et hot-swappable.
- Triple connectivité et excellente autonomie.
- Molette en aluminium programmable.
- Compatibilité Mac, Windows et Android.
Les moins
- L’intégration VIA qui demande un petit réglage manuel au départ.
- Pas de housse ou pochette incluse pour le transport.
Design et premières impressions
Dès le déballage, on sent qu’Epomaker a soigné la présentation. Dans la boîte, on retrouve :
- Le pavé numérique EK21 bien protégé par ses films de protection.
- Un câble tressé USB-C détachable de 1,8 m.
- Un extracteur combiné pour keycaps et switches.
- Des touches PBT de rechange.
- Un dongle 2,4 GHz.
- Un manuel multilingue.
La finition Black Silver que j’ai testée est sobre et élégante, avec un contraste subtil entre le noir profond des touches et l’éclat argenté de la molette. La construction inspire confiance : malgré son poids plume (200 g), le châssis en ABS est solide, et la plaque en polycarbonate (PC) découpée CNC lui donne un côté premium. La molette en aluminium, elle, offre une sensation de rotation fluide avec une légère résistance, parfaite pour ajuster le volume ou, via VIA, lui assigner d’autres fonctions.
Un confort de frappe soigné
L’EK21 adopte une structure gasket-mount avec trois couches de mousse (Poron en bas et au milieu, IXPE sous les switches). Concrètement : chaque frappe est amortie, le son est feutré, et la fatigue des doigts est réduite même sur des sessions prolongées. On n’est pas sur le silence d’un clavier à membrane, mais pour un pavé mécanique, c’est étonnamment discret.
Mon modèle était équipé des switches Wisteria Linear : linéaires, 45 g de force d’activation, 2 mm de pré-course. Ils sortent de boîte déjà lubrifiés en usine, ce qui évite le côté sec que l’on trouve parfois sur des switches non préparés. Résultat : une frappe douce, fluide et régulière. Évidemment, le pavé est hot-swappable : j’ai pu remplacer quelques touches par des switches tactiles pour les fonctions que j’utilise moins, juste pour varier les sensations.
Triple connectivité et autonomie solide
L’un des points forts de ce pavé, c’est sa triple connectivité :
- USB-C filaire pour une latence minimale.
- Bluetooth pour une utilisation nomade (125 Hz de polling).
- 2,4 GHz via le dongle inclus (1000 Hz de polling).
Avec sa batterie de 1000 mAh, Epomaker annonce plusieurs semaines d’utilisation. De mon côté, en usage ponctuel (2-3 h par jour en 2,4 GHz, RGB activé), j’ai tenu presque un mois avant de devoir le recharger. En Bluetooth avec le rétroéclairage désactivé, on peut probablement doubler cette durée.
Personnalisation avancée avec VIA (mais pas parfaite)
Le gros argument pour les passionnés de productivité ou de macros, c’est la compatibilité avec VIA. L’EK21 est entièrement programmable : on peut remapper chaque touche, créer des couches supplémentaires, assigner des raccourcis complexes, ou même changer la fonction de la molette.
Par exemple, j’ai configuré une couche secondaire pour insérer automatiquement certains caractères que j’utilise souvent en rédaction, et j’ai assigné la molette au changement de bureau virtuel sous Windows.
Seul bémol : l’intégration VIA n’est pas native. Il faut importer manuellement deux fichiers JSON (USB et 2,4 GHz) fournis par Epomaker. Sur mon PC, cela a fonctionné du premier coup, mais d’autres testeurs ont rencontré des difficultés à reconnecter l’appareil après certaines modifications. Si vous aimez bidouiller, c’est un détail ; si vous voulez quelque chose qui marche immédiatement, ça demande un petit effort initial.
RGB et esthétique
Même si je ne suis pas un grand amateur de RGB, je dois reconnaître que celui de l’EK21 est bien implémenté. Les effets sont variés (statique, respiration, vague, arc-en-ciel…) et les couleurs sont vives. Les keycaps PBT en profil Cherry laissent bien passer la lumière sur les légendes, sans excès. Bien sûr, on peut désactiver complètement l’éclairage pour économiser la batterie.
À l’usage : plus qu’un simple pavé numérique
L’EK21 ne se limite pas à la saisie de chiffres. Placé à gauche du clavier principal, il permet de créer une configuration ergonomique : main droite sur la souris, main gauche sur le pavé. En bureautique, j’ai gagné en rapidité pour naviguer entre champs et saisir des valeurs. En retouche photo, j’ai attribué la molette au zoom et certaines touches à des outils Photoshop. Et en jeu, il peut servir de mini-macropad pour déclencher des commandes spéciales.
Si vous cherchez un pavé numérique performant, personnalisable et agréable à utiliser au quotidien, l’Epomaker EK21 est un excellent choix. Il s’adapte aussi bien aux pros de l’Excel qu’aux créatifs et aux gamers. Pour ma part, il a trouvé une place permanente sur mon bureau, et je me demande même comment je faisais avant.
Jean Idereon est un passionné d’informatique et de technologies émergentes, fort de plus de 10 ans d’expérience dans le domaine des tests produits et de l’analyse d’outils numériques. Rédacteur pour jide.fr, il décrypte l’actualité high-tech et propose des comparatifs rigoureux, des tests approfondis et des guides pratiques destinés aux professionnels comme aux passionnés. Soucieux de fiabilité et de transparence, Jean s’appuie sur des protocoles de test exigeants et une veille technologique permanente pour offrir à ses lecteurs des contenus à forte valeur ajoutée.