Test du clavier Epomaker Galaxy 100 Lite : l’alu abordable qui a tout d’un grand

Il y a des claviers qu’on teste et qu’on oublie aussitôt, et puis il y a ceux qu’on garde sur le bureau un peu plus longtemps que prévu. L’Epomaker Galaxy 100 Lite fait clairement partie de cette deuxième catégorie. Avec son châssis en aluminium, son montage gasket, ses switches linéaires pré-lubrifiés et son autonomie démesurée, ce clavier compact avec pavé numérique vise un public exigeant sans casser la tirelire.

Je l’ai testé pendant plusieurs jours, en bureautique comme en jeu, et voici ce que j’en retiens.

Un design sobre mais solide : l’aluminium au service du confort

À la sortie de la boîte, le Galaxy 100 Lite donne immédiatement le ton. Ce n’est pas un clavier en plastique “cheap” : la coque est usinée en aluminium CNC avec une finition poudrée du plus bel effet. Malgré son nom “Lite”, il reste assez massif avec ses 1,66 kg, mais c’est justement ce poids qui lui confère une stabilité remarquable.

Epomaker propose deux versions : noir ou blanc crème. La seconde, que j’ai testée, arbore un dégradé original entre le blanc, le jaune pâle et quelques touches bleu ciel, pour un rendu très doux sur le bureau. Les keycaps en PBT dye-sub au profil Cherry assurent une excellente durabilité et une texture légèrement granuleuse agréable sous les doigts.

La construction inspire confiance. Le clavier repose sur une base bien rigide, et le montage gasket ajoute une souplesse bienvenue à la frappe, sans sacrifier la précision.

Un format 1800 compact idéal pour la productivité

Le layout 1800 ANSI est un compromis que j’apprécie particulièrement : on conserve le pavé numérique, indispensable pour Excel ou la saisie de chiffres, tout en réduisant la largeur globale. Cela laisse de la place pour la souris et garde un certain équilibre visuel sur le bureau.

Certains regretteront l’absence de touches comme Print Screen ou Scroll Lock, mais pour un usage quotidien, ce format est l’un des plus polyvalents que j’ai testés. En haut à droite, on retrouve une molette de volume personnalisable via VIA/QMK, un vrai plus pour ajuster le son sans quitter les yeux de l’écran.

Expérience de frappe : un “thock” soyeux et addictif

Le cœur du Galaxy 100 Lite, c’est bien sûr la frappe. Et là, Epomaker a fait un travail impressionnant. Le clavier embarque cinq couches de traitement acoustique : pads en Poron, IXPE, PET et EMDP, rien n’a été laissé au hasard pour maîtriser le son.

Résultat ? Une frappe crémeuse, douce et feutrée, avec ce “thock” caractéristique que recherchent les amateurs de claviers premium.
J’ai testé la version équipée des switches Feker Marble White, linéaires, pré-lubrifiés, avec une force d’activation de 42 g et un bottom-out à 47 g. Ils sont étonnamment fluides pour un clavier à moins de 100 €. Le son est contenu, jamais clinquant ni métallique, même sans mousse supplémentaire.

Epomaker propose aussi les Wisteria Linear V2, un peu plus lourds (62 g de bottom-out) et plus fermes. Je recommande néanmoins les Marble White : plus légers, plus réactifs et bien plus agréables pour les longues sessions de frappe.

Un clavier qui sonne bien même sans mousse

L’un des points les plus surprenants du test, c’est la qualité sonore du Galaxy 100 Lite même sans mousse interne. Plusieurs reviewers anglophones, dont Hippotech, ont remarqué la même chose : l’aluminium “pingue” un peu à vide, mais le montage gasket et la conception du PCB absorbent parfaitement les vibrations.

Le résultat est bluffant pour cette gamme de prix : un son rond, sans résonances désagréables, et un ressenti très propre, qu’on soit en frappe ou en gaming.

Connectivité complète et autonomie record

Epomaker ne s’est pas contenté de bien faire sur la mécanique. Côté connectivité, le Galaxy 100 Lite coche toutes les cases :

• USB-C pour une connexion filaire stable (polling rate à 1000 Hz)
• 2.4 GHz sans fil avec un dongle intégré dans le compartiment du câble
• Bluetooth 5.0 pour appairer jusqu’à plusieurs appareils (PC, tablette, smartphone)

L’autonomie est tout simplement monstrueuse : la batterie de 8000 mAh permet des semaines d’utilisation sans recharge, même avec le RGB sud-facing activé.

RGB et personnalisation : VIA à la rescousse

Chaque touche dispose d’un éclairage RGB individuel orienté vers le bas du keycap pour une diffusion douce et homogène. Les effets sont nombreux, les couleurs vives, et surtout tout est personnalisable via VIA/QMK : remappage des touches, macros, comportement du knob, gestion du rétroéclairage… un vrai terrain de jeu pour les bidouilleurs.

Le clavier est également hot-swappable, compatible avec les switches 3 et 5 pins, ce qui permet de remplacer facilement les interrupteurs sans soudure.

Une frappe “premium” à prix abordable

J’ai testé des claviers bien plus chers comme les Keychron Q6, QK100 ou Akko MOD007B et pourtant le Galaxy 100 Lite soutient sans rougir la comparaison. Il n’a pas la densité ou la finition d’un modèle à 200 €, mais il délivre une expérience de frappe d’un niveau étonnant pour son tarif.

Avec un prix d’environ 93 $ (soit autour de 90 €), Epomaker réussit à rendre le montage gasket et les switches premium accessibles à un public beaucoup plus large.

Verdict

Le Epomaker Galaxy 100 Lite est sans doute l’un des meilleurs claviers “premium abordables” du moment. Son aluminium, son montage gasket, son autonomie et ses switches linéaires parfaitement lubrifiés en font un clavier aussi agréable à utiliser qu’à écouter.

Il ne révolutionne pas la frappe mécanique, mais il démocratise clairement l’accès à une expérience haut de gamme pour moins de 100 €. Si vous cherchez un clavier compact avec pavé numérique, un excellent son et un vrai confort de frappe, le Galaxy 100 Lite mérite une place de choix sur votre bureau.